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“Quel avenir pour les sociabilités ?”


Le comité d’experts mis en place par la CFDT et la Fondation Jean-Jaurès a publié un essai sur les sociabilités. Pour Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, la section est le lieu privilégié du lien social, de l’écoute et du vivre-ensemble.

À la suite de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, la CFDT et la Fondation Jean-Jaurès ont décidé de réunir, à partir de novembre 2021, un comité d’expertes et experts en sciences sociales paritaire et interdisciplinaire.

Après avoir analysé la fatigue de la société, ses raisons profondes et ses effets sur les individus, le comité a décidé cette année de défendre les sociabilités, point de départ à tout projet de société. Leurs réflexions viennent d’être publiées dans un essai intitulé Quel avenir pour les sociabilités ?.

En des textes incisifs et représentatifs de la diversité des sciences sociales, dix personnalités livrent leur regard très personnel sur ces sociabilités. Parmi elles, Marylise Léon aborde les sections syndicales.

Nous sommes sociables selon des échelles diverses

Les sociabilités désignent les relations entre personnes au sein d’un groupe social déterminé. Pour Laurence Devillairs, docteure en philosophie, le terme de « sociabilités » dit pourquoi la vie ensemble est possible. « Elle l’est parce que nous sommes sociables, selon des échelles diverses – entre amis, collègues, inconnus, pays, humains et non-humains. On n’est pas sociable de la même façon au travail, à l’école ou dans la rue. La sociabilité est en équilibre instable, sans cesse mise en débat » précise-t-elle.

Dans sa contribution, Marylise Léon prend l’exemple d’une section syndicale CFDT de La Poste dans le Val-de-Marne : « il y a des facteurs, des guichetiers, des managers, des membres du service RH ou du service communication. Il y a des chargés de clientèle et des conseillers bancaires… ». Toutes ces personnes ont des parcours professionnels variés, plus ou moins de diplômes, mais ils et elles se retrouvent d’égal à égal pour parler de leur travail et de la manière de l’améliorer.

La section syndicale, c’est l’antithèse d’un algorithme

Sans la section syndicale, quelles sont les chances pour que ces personnes se rencontrent ? À part les associations sportives ou artistiques, peu d’endroits permettent encore cette mixité sociale ».

La secrétaire générale de la CFDT cite un militant CFDT : « La section syndicale, c’est l’antithèse d’un algorithme ». Rien à voir avec l’entre-soi des réseaux sociaux. La section syndicale, c’est un lien fort avec le travail, mais c’est aussi une ouverture sur le monde et les sujets qui le traversent.

Marylise Léon conclut en rappelant que la CFDT compte plus de 10 000 sections syndicales, 10 000 collectifs qui fédèrent plus de 610 000 adhérents. Ces sections syndicales sont des lieux du vivre-ensemble, des lieux d’écoute et d’espoir, des lieux de rencontre et de débat, des lieux d’inventivité et de solidarité. En somme, « des lieux de sociabilité qui font notre société ».

En savoir plus “Quel avenir pour les sociabilités ?” : télécharger l’essai

L’article de présentation de l’essai sur syndicalisme.hebdo.fr